dimanche 25 mars 2012

Le voyage en MagicoBus

25/03/2012
Décollage à 5h du mat', Girma est venu nous chercher à l'hôtel et nous a emmené à la gare routière, à àpeu près une demi-heure de route de l'hôtel. Alors qu'on s'éloignait du centre d'Addis, la route est devenue de plus en plus horrible, jusqu'à ce que ça devienne un chemin en terre battue avec des gros monticules de terre et de gravats un peu partout. Et on était encore dans la capitale !!

La gare routière était un folklore de gens, à 5h30, ici pour voyager vers les quatre coins du pays : il n'y a pas de gare ferroviaire à Addis. Girma avait déjà les tickets pour nous, il nous a emmené jusqu'au bon bus (et heureusement, parce que tout était écrit en amharique, absolument incompréhensible !) et on a payé un gars pour qu'il monte nos bagages sur le toit du bus. C'était un petit bus, avec une rangée de deux et une rangée de trois et une petite allée au milieu. Nous étions tout devant, sur un siège pour deux, large comme un siège et demi de bus, et encore ! Il faut vraiment pas être gros ! (Les Ethiopiens ne le sont pas)

Nous voilà donc, serrée comme des sardines, en route pour un long trajet de presque douze heures !!

Les trois premières heures étaient « normales », sur une bonne route goudronnée, sans trop de remous. Après Ambo, la situation s'est brutalement dégradée. La route goudronnée s'est juste arrêtée net et un chemin de terre poussiéreux à pris le relais. Là, ça a commencé à remuer sérieusement ! Ceux qui sont malades en voiture, s'abstenir !
Par moment, il y avait quelques mètres de bonne route, ça et là, 700 mètres au plus… Puis c'était à nouveau des chemins de terre pendant plusieurs kilomètres. Et ce jusqu'à Nekemte, où la bonne route à recommencé, pour la dernière heure de trajet.

Tout le long du chemin, nous avons eu droit à la musique locale qui s'apparente beaucoup à la musique arabe, très aigüe, beaucoup de trémolos dans la voix (des « virages », comme dirait Gad Elmaleh !). Heureusement, on avait nos iPods, parce que je vous dis pas le mal de tête !!

Au premier arrêt, on a pu acheter de l'eau, nous avions déjà un litre, ça en faisait deux. Et c'est avec ça qu'on a tenu pendant douze heures !! Au bout de cinq heures, l'eau était chaude, on aurait pu y faire infuser un sachet de thé… C'était atroce ! Vers les midi, tout le monde dans le bus a acheté de la canne à sucre à des gens dans la petite ville qu'on traversait. Le bus ne s'est pas arrêté, les gens couraient à coté du bus et jetaient des petits paquets de canne à sucre et les gens du bus tendaient de l'argent. Ils nous en ont offert, on a décidé d'en partager une, un petit tronçon d'une trentaine de centimètres et de quatre centimètres de diamètre. C'était super dur à croquer, une fois qu'on en avait déchiré un petit bout, il fallait sucer les filaments, puis tout le monde jetait les restes soit par terre, soit par la fenêtre. L'état du bus après ça… indescriptible !

On a fait rire tout le monde en essayant de manger notre petit bout de canne, on a abandonné au tiers du petit bout alors que tout le monde avait déjà fini leur bout en entier. C'était un petit moment de création de liens, on a bien rit.

On a aussi eu droit à du pain et un coca qu'on a partagé. Les gens étaient très sympa et intéressés par nous, curieux. La communication est cependant assez difficile car la plus part ne parlent pas anglais et ceux qui parlent, parlent pas super bien ! Enfin, c'est drôle, on fait des gestes, on se marre.

Donc, au terme d'un voyage digne de celui d'harry Potter dans le MagicoBus, nous sommes arrivées entières à Gimbie, où les gens du bus ont insisté pour nous déposer devant l'hôpital alors qu'on passait devant. Manque de bol, l'hôpital avait envoyé quelqu'un nous chercher à la gare routière ! On a donc posé un lapin à quelqu'un là-bas.

Les choses insolites que j'ai retenues du voyage :
·         Les chèvres, ânes, vaches qui errent sur la route, sans que ça semble poser problème. Le chauffeur actionne juste son clackson (qui est à mi-chemin entre celui du boulanger et un gloussement de dindon, il faut de l'imagination !) et espère que les animaux vont s'écarter. On a quand même tapé une chèvre, qui a pas eu l'air perturbé et s'est relevé et est repartie…
·         Beaucoup de gens, sur le bord de la route qui marchent, des enfants qui essaient de vendre des choses (je sais pas trop quoi…)
·         Une chèvre debout sur un camion bâché (en marche) !!
·         Des singes, ça et là.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

wahou!! quel épopée! vous allez vous en rappelez je pense toute la vie....
biz mum